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 La lame de l'Ange

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Anemonicus Sangson

Anemonicus Sangson


Messages : 42
Date d'inscription : 14/09/2007

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MessageSujet: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeDim 18 Nov - 21:02

Voila, dans la lignée de notre bien-aimé Jael ( ), je poste un rp sur mon armée de Warhammer 40.000, les Blood Angels.
Donc pour l'histoire de l'Imperium, voyez le rp de Jael, j'ai la flemme de mettre les liens ...

Bonne lecture !

EDIT: N'hésitez pas à mettre des commentaires, ou, à la Skyblog, lachh d commmzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

_____________________________________________________________

Introduction

Le Blood Angel poussait des cris qui résonnaient dans la grande allée du vaisseau, libérant sa rage contenue depuis trop longtemps au fond de lui. Trois de nos frères l'emmenèrent dans une pièce voisine, d'où s'échappait d'autres plaintes d’Astartes qui avaient succombés à la Rage Noire. La Rage Noire. Il s'agit d'une anomalie du sang de notre vénéré Primarque Sanguinius qui nous a été injecté, et dont le patrimoine génétique s’est altéré avec les millénaires. Le novice fraîchement transformé en Space Marine, à sa sortie de la stase, recèle en lui une fureur difficilement contrôlable. Au sommet de cette terrible colère, il plonge dans les derniers instants de Sanguinius, lors de son combat contre Horus, puis de sa très lente agonie. Il ne distingue ni passé ni présent et ne réussit plus à se contrôler. Un Blood Angel de passage s'adressa à son voisin :

« Encore un de nos frères qui succombe à la Rage Noire ... Ils sont de plus en plus nombreux, je n'aime pas ça. Ceux qui rejoignent la Compagnie de la Mort ne reviennent pas après la bataille. Combien de frères j'ai perdu à cause de cette malédiction, Sanguinius puisse les protéger ! »

J’approuvais intérieurement.
Si le Blood Angel dont la Rage Noire ne peut plus être contrôlée, généralement quelques heures avant une bataille, il intègre alors la Compagnie de la Mort, escouade hétéroclite généralement dirigée par un Chapelain, et composé de tous les Fils de Sanguinius atteint de la Rage Noire. Ils repeignent alors leurs armures en noir et forment un groupe spécialisé dans le corps a corps, qui cherche une mort digne d'un serviteur de l'Empereur avant de mourir des souffrances causées par cette malédiction, et qui n'a absolument aucune peur de la mort. Ils sont capables, mêmes assiégés sur une colline, d'attaquer les ennemis de front, de prendre position derrière les lignes ennemies, et d'attaquer les ennemis en tenailles, nous sauvant la vie, mais pas la leur. Le peu de survivants de la Compagnie de la Mort qu'il y a après la bataille se suicident ou succombent à leurs blessures, ne pouvant plus supporter les visions d'horreurs de notre Primarque en train d'agoniser.

Je suis Anemonicus Sangson, dit le fils de Sanguinius ou La Main Ensanglantée, Space Marine, Capitaine de la 4ème Compagnie du noble chapitre des Blood Angels. J'ai passé les épreuves sur Baal Secundus, mon monde natal, j'ai traversé le désert, j'ai sauté de la falaise avec les Ailes de l'Ange, j'ai tué les Scorpions de Feu, j'ai combattu les gladiateurs, j'ai veillé pendant 3 jours et plongé dans la stase une année entière, pour adopter ma forme d'Astartes. J'ai alors rejoint la 4ème compagnie, d'abord au rang de frère, de sergent d'escouade tactique, de soldat d'escouade d'assaut, puis de Garde d'Honneur, et enfin Capitaine de Compagnie. Le Commandeur Dante m'envoya alors mener à bien une Purge dans le système Drail Oguh, infesté d’Eldars, trop courageux ou trop fous pour envahir un système entier appartenant à l'Imperium.
Nous étions sur le point de débarquer sur la première planète à purger : TTrahrac. Nous allions purger une ville qui se trouvait à quelques dizaines de kilomètres de la capitale. Nous devions prendre cette première ville, établir nos positions, et envahir la capitale. S'ensuivrait alors la longue procédure d'éradication xénos : purger régions par régions, villes par villes, quartiers par quartiers, bâtiments par bâtiments. Ce sera long, fastidieux, mais ça faisait 445 ans que j’étais Astartes, et cette bataille ferait partie de la plus pure routine des Purges.
Pourtant, j'avais le sentiment que quelque chose clochait. Tout les Blood Angels savent que Sanguinius avait don de prémonition, il sut d'ailleurs à l'avance qu'il allait se faire tuer par le Maître de Guerre, mais l'affronta tout de même, par loyauté pour l'Empereur, et pour ne pas faillir à son devoir. Peut-être étais-je moi aussi sujet à ces prophéties ? Peu importe.
La bataille approchait maintenant. Je revêtis mon armure, accrocha mon épée énergétique et mon Fulgurant à ma ceinture, fixa mes grenades, apposa mes sceaux de Pureté, et mit mon casque. Je m'emparais d'un microphone et m'exclama :

« Prenez place dans la baie d'embarquement ! »

Je sortis de mes appartements et marcha dans la longue coursive, rencontrant Nillod Nitsud, un Chapelain en qui je plaçais toute ma confiance, et que je connaissais depuis plusieurs siècles. Il m'accompagna jusqu'à la baie, toujours aussi immense et majestueuse : des centaines de Thunderhawks étaient rangés sur les côtés, entourés par des centaines de Cénobites aux implants luisants. Chaque escouade, chaque troupe, chaque soldat se tenait devant son vaisseau respectif. Je pu donc admirer le détachement que je commandais : les escouades d'assaut, tactiques et Devastator, les blindés, les Terminators, et ma fidèle Garde d'Honneur. Tous m'obéiraient au doigt et à l’ œil. Ils iront au-delà de la mort sur mon ordre le plus bref. Ils le feront pour l'Empereur, pour Sanguinius, pour moi. Et ils le feront bien.

Zitna : La planète pourrie.

J'atterris vingt minutes plus tard sur Zitna, au beau milieu d'une immense plaine à une centaine de mètres de la première ville à atteindre : Xitam. Personne ne nous accueillit a l'arrivée.
J'ordonnais à un adepte du Mechanicum d'envoyer des droïdes-sondes dans la ville. Elles revinrent quelques minutes plus tard, délivrant leur terrible message. Le Techmarine me parla d'une voix morne et métallique : « Les droïdes n'ont détecté aucune source de vie dans cette ville, capitaine. » J’ordonnai donc à mes troupes de prendre position dans la ville et de se préparer à d’éventuels assauts des perfides Eldars. Environ 15 minutes plus tard, nous étions placés dans la ville, sur ce qui semblait être la place centrale. Je plaçais alors aux abords de la place des sentinelles, qui nous avertiraient en cas de danger. J'avais eu une bonne idée. J'appelais le Spirit of Sanguinius, notre vaisseau-amiral, que nous nous préparions à envahir la capitale : Moclov. J'allais aborder le sujet de l'absence de xénos dans Xitam lorsqu'une des sentinelles hurla dans mon casque. Je m'apprêtais à le réprimander lorsqu'il s'exclama :

« Capitaine !!! Ils sont la ! Ce sont des m... »

J'entendis ensuite un cri gargouillant, suivi de celui d'un déchirement sauvage.

« Capitaine Sangson !! Les sentinelles se sont fait descendre ! »

Après avoir coupé ma communication avec le vaisseau, je m'élançais hors du Predator Baal, pour voir l'enfer du Chaos se déverser sur nous : Des centaines d'hérétiques verdâtres nous tombèrent dessus. Les traîtres nous avaient manifestement remarqués depuis notre atterrissage. Je parlais calmement dans mon communicateur à tous les Astartes :

« Ce sont des Marines de la Peste ! Massacrez-les, qu'on n'en parle plus. Escouades d'assaut, repliez-vous, escouades Devastator, donnez-vous en à cœur joie, n'en laissez aucun par Sanguinius ! ».

La bataille fut brève mais mouvementée. Les armes lourdes des escouades Devastator hurlaient, fauchant proprement les hérétiques dans leur course. Pas un seul ne survit.
Nous ne déplorions aucunes pertes. J'ordonnais aux porteurs de lance-flammes de brûler les cadavres, ces derniers étant extrêmement contagieux, non par pour les Blood Angels, mais pour l'environnement lui-même.
J'ordonnais le repli général, en formation de cercle défensif, pour contrer toute attaque des Hérétiques, et je joignis le vaisseau-amiral pour demander 40 hommes en renforts. Ils arrivèrent vingt minutes plus tard. La nuit tombait. Une attaque de nuit étant inutile puisque les Marines de la Peste ne dormaient pas, j’ordonnai le repos général, avec une garde en roulement de 2 heures. Au petit matin, je lançais les ordres :

« Nous allons attaquer Moclov par l'ouest, tactique habituelle, on n'avance pas tant que la zone n'est pas sécurisée, les blindés et les Dreadnoughts par le nord-ouest ouest, l'infanterie par le sud-ouest ouest. Que pas un n'en réchappe ! Pour Sanguinius et pour l'Empereur ! »

La légion hurla, criant a l'unisson « Par le sang de Sanguinius !! La Colère de l’Empereur s’abat sur les traîtres !», les bannières se levèrent, et les Blood Angels se dirigèrent sur la ville comme un seul homme. La vraie bataille commençait. Je m'avançais avec ma Garde d'Honneur et Nillod en tête de mes hommes vers la ville, et après avoir pénétré à l'intérieur, je remarquais un autel impie qui se trouvait sur le bord de la route. Sur cet autel s'amoncelait des cadavres d'Eldars, affreusement mutilés, rongés par la pourriture. Ils avaient à peine forme humaine ... Il fallait éclaircir ce mystère au plus vite. Une douzaine de soldats de Nurgle sortirent du bâtiment qui se trouvait à ma gauche. Je n'eu pas le temps de dégainer mon pistolet Bolter que ma garde d'honneur avec déjà explosé leurs armures rouillées. Pas de temps pour les remerciements, cinquante autres hérétiques surgirent, et là, j'eu l'initiative de sortir mon arme et de les massacrer. Les haches énergétiques de la Garde d’Honneur grésillèrent en tranchant les impies. Regardant au-dessus de moi, je compris que le bâtiment était infesté de traîtres. J’ordonnai à un de mes Garde d’Honneur, un Blood Angel arborant le symbole de l’Adeptus Mechanicus sur son plastron :

« Placez des explosifs à retardement aux abords de l’édifice et courrons ! »

Nous nous éloignâmes sans attendre, et l’Astartes fit immédiatement sauter le bâtiment, massacrant 150 hérétiques d'un seul coup. Le souffle de l’explosion fissura un mur tout proche : ce dernier s’écroula. Quelqu’un émergea des gravats : c’était un Eldar. Il accouru vers moi, je n'eu pas le temps de lever mon arme qu'il se mit à parler précipitamment :

« Fuyez !! Ils sont ici, le Chaos est partout ! Ils vont vous massacr ... »

Une lame rouillée jaillit de sa poitrine, accompagnée d'une gerbe de sang vif. Le xéno s'effondra, laissant place à un Space Marine en armure Terminator de la Death Guard, avec un combi fulgurant lame énergétique.

J'avais vu énormément d'horreur dans ma vie de Blood Angel : des cadavres explosés par des rafales de bolts, leur cervelle giclant sur les murs, des massacres perpétrés par les Waaghs des peaux vertes, des humains déchirés par des xénos en tout genre, et bien sur, le Chaos. Je n'ai jamais compris pourquoi ces Astartes maudits avaient trahis l'Empereur, loué soit-il : ce dernier leur avait donné un corps immortel, des armes puissantes, une foi inébranlable. En plongeant dans le Chaos, les traîtres avaient affaiblis leurs corps, leurs esprits, leurs armes. Ils croyaient que les puissances du Chaos les rendraient plus forts, ils s'étaient très lourdement trompés. J'avais un dégoût prononcé pour les immondes Marines de la Peste : Leurs armures étaient rouillées par leur propre suintement, leurs chairs moisissaient, leurs cerveaux étaient rongés par la maladie. Pourquoi avaient-ils donc plongés ? Qu'est-ce que cela leur apportait ? Ils ne savaient probablement rien des souffrances qu'ils allaient endurer après avoir suivis leurs Primarques dans les méandres du Chaos. Absolument rien. Le Terminator qui se trouvait devant moi ne le savait pas. Aucun ne le savait. Mais après avoir passé le pacte avec les démons, ils n'avaient plus aucune chance de pouvoir se reposer, de s'arrêter, ils devaient servir ou mourir.
Celui-là allait mourir.
Ce tank humain, possédant les gènes de Mortarion, son Primarque maudit, avait fusionné avec son armure et la pourriture, donnant un amas d'adamantium, de chair malade et de putréfaction à faire vomir ou s'évanouir un homme ordinaire. Son armure recouverte de moisissures et de rouille encaissait les bolts explosifs, ces derniers creusant des mini cratères avec un bruit de fruit pourri lancé contre un mur. Au bout du dixième impact explosif, un lambeau de chair verdâtre et tuméfiée apparu : je pris la chance qui s'offrait, je mis mon Bolter en bandoulière, dégaina mon épée énergétique, l'enfonça jusqu'à la garde dans ce trou, la tourna, et la retira aussi sec. Le traître s'écroula lentement.

« Brûlez-le. »

Frère Tellig, le sergent de ma Garde d'Honneur, ne se le fit pas dire deux fois, et brûla jusqu'à l'os cette immondice du Chaos. La journée commençait bien.

Nous avions éradiqué tous les hérétiques de la ville.
Nous avions vérifié, les seuls survivants s'étaient repliés dans ce qui semblait être l'ancien palais administratif de la ville. Ils n'avaient aucun soutien blindé, démontrant la manque de notion stratégique de la Death Guard dans leurs cerveaux pourris : ils étaient partis à l'assaut d'une ville entière tenue par les Eldars sans aucun soutien blindé, ni même d'armement lourd, uniquement de l'infanterie. Ils avaient néanmoins massacré les xénos, les rues étant recouvertes de leurs cadavres. Un sorcier hérétique invoqua leurs dernier recours : les Portepestes. J'hurlais :

« Des démons mineurs de Nurgle ! Massacrez-les à distance, ne les laissez pas s'approcher de vous ! »

Les Bolters lourds, les canons laser et les lance-plasma parlèrent, délivrant leurs messages de mort parmi les rangs de l'ennemi.

« Brûlez les cadavres ! »

Une fois calcinés, j'ordonnais aux Techmarines de regarder avec leurs filtres thermiques s’il restait des humains dans ce bâtiment. La réponse fut négative.

« Whirlwind, missiles Castellan, feu sur le bâtiment, a mon commandement, FEU ! »

Au même instant, 5 missiles Castellan fusèrent des énormes blindés écarlates, et libérèrent leurs chapelets de mines explosives. Le bâtiment s'écroula lentement, tuant les derniers hérétiques qui s'y cachaient. Moclov était à nous. Restait toute la planète …


Dernière édition par le Lun 21 Jan - 21:21, édité 1 fois
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Anemonicus Sangson

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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeMer 21 Nov - 20:32

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Les blindés avançaient difficilement, leurs blindages pilonnés par les armes d’appui des Eldars. Ces derniers tenaient un avant-poste d’une importance stratégique : il se situait à l’entrée du vallon sinueux de Giup, et il fallait éliminer les troupes situées sur les hauteurs. La progression était très lente, car il fallait éliminer les xénos un par un, pour éviter de se faire prendre en tenailles. Laissant le soin aux chars et aux Dreadnoughts de percer les lignes lourdes de l’ennemi, je prenais quand à moi la tête des escouades qui parcouraient le flanc est du vallon : uniquement composées de soldats d’assaut, les Devastators étant inutiles au milieu de la haute végétation de résineux qui tapissait toute la vallée.
Un Eldar, grand et filiforme, émergea de derrière un arbre : il n’eut pas le temps de dégainer son arme xénos, mon bolt le pénétra au milieu de la poitrine, le faisant exploser de l’intérieur, répandant ses entrailles autour de lui. Rien ne m’arrêterait. Une colère terrifiante s’élevai en moi, il était de plus en plus difficile de la contenir, elle rendait mes mouvements grossiers, me faisant trébucher. Je réussi même à louper un Eldar au Bolter, il n’eu pas le temps de considérer sa chance : un bolt venu de nulle part lui explosa la tête.
Je m’écroulai. Les sons de la bataille s’éloignaient, les explosions des balles disparaissaient de mon esprit, laissant place à des visions de mort, de pourriture. Des cris retentirent dans ma tête « Pour l’Empereur !! Meurs !! » Ma fureur monta d’un cran …

« NON ! »

Je me rendis compte que j’étais agenouillé sur le sol, la tête entre les mains, Nillod me tenant l’épaule et murmurant des prières destinées à Sanguinius. La bataille revenait en moi. Les méandres de la Rage Noire disparaissaient, me laissant reprendre mes esprits. Les combats continuaient. Les soldats étaient devant, me couvrant et attendant mes ordres. Je me relevai aussitôt, dégaina mon Bolter, et reparti me battre. Cette malédiction ne m’aura jamais. Jamais.

« Allez ! Massacrez ces xénos qu’on en finisse ! »


___


Cette conversation, entre Lemartes et moi-même, s’était déroulée quelques heures avant l’attaque menée contre les Eldars dans la vallée de Giup :

« Comment ?! Son image hololithique sembla vibrer sous le poids de la colère du grand Chapelain. Des Eldars ET le Chaos ? Comment cela est-ce possible !?

- Seigneur, il semblerait que nous soyons intervenus dans un conflit entre la Death Guard et les Eldars : Ce sont d’abord les xénos qui ont attaqué le système, qui, comme vous le savez, leur appartenait il y a extrêmement longtemps, et ils ont apparemment décidé de le reprendre. »

En effet, le système Drail Oguh était aux mains des Eldars, des milliers d’années avant la Grande Croisade. Cette dernière était passé par là, avait éradiqué le système, et installé une population qui avait foi en l’Empereur. Le seigneur laissé pour diriger les 6 planètes avait eu une descendance sur environ 10000 ans, puis les xénos ont repris leurs droits sur le système … Malheureusement, la Death Guard n’était pas au courant du retour des Eldars, et ont attaqué de front, ne croyant rencontrer qu’une faible défense de la Garde Impériale, et pas une légion entière de xénos avides de défendre leur territoire fraîchement repris. Ces imbéciles de traîtres pensait que le système leur revenait de droit, puisqu’ils avaient aidé les Luna Wolves pour la conquérir, avant qu’ils trahissent notre Empereur, loué soit-il.

«- Les impies occupent environ le quart de la planète, les xénos occupent le reste du système, dis-je, les vaisseaux de la Death Guard ont été détruits, ils sont de toutes façons fichus. En revanche, les xénos, on doit les purger. Qu’en dites-vous ?

- Je vous l’accorde, il faut purger ces planètes. En revanche, il se peut toujours qu’il y ai une autre flotte impie en chemin. Pour l’instant, une tempête Warp vous protège d’un éventuel assaillant, mais les astropathes prédisent la fin des dérèglements de l’Empyreum pour dans environ deux semaines. Il faudra faire le maximum avant cette date. Passé ce délai, nous devrons nous préparer à faire face à une invasion massive du Chaos. J’ai quand même bien du mal à croire que la Death Guard tienne tant à ce système, ça cache quelque chose de bien plus grave, j’en ai peur …

- Croyez bien que je partage votre pressentiment, seigneur, une impression de ce genre m’a assailli avant la purge de Ttrahrac. Et mes craintes se sont réalisées. J’espère que nous ne courrons pas droit dans la gueule du loup … »

Lemartes éclata de rire :

« Et alors ! Ce loup se cassera les dents ! Notre foi est notre bouclier et elle est notre épée ! Sanguinius nous protège ! Rien ni personne ne nous arrêtera ! Faites ainsi : vous et vos troupes devrez purger le maximum de planètes, finissez Ttrahrac, et passez à la deuxième planète, Snav. Nous verrons si le Commandeur Dante nous envoie un message d’ici la. Que l’Empereur vous protège.

- Que Sanguinius vous garde, Grand Chapelain. »

La silhouette de Lemartes s’effaça. Et c’est ainsi que nous décidions de rester dans ce système maudit. J’espérais que mes craintes ne soient pas fondées. Je l’espérais fortement, car seul Sanguinius savait ce qui pourrait alors se passer.
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Anemonicus Sangson

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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeMer 21 Nov - 20:33

___

L ‘héritage

La vallée de Giup était à nous, aucun xéno n’avait survécu, et aussi incroyable que cela puisse paraitre, nous ne dénombrions aucune perte. Le fragile bastion qui se trouvait tout au fond du vallon était tombé facilement sous les tirs appuyés de la Legiones Astartes, et un commando dirigé par Nillod avait pris l’ennemi à revers. Après cette infiltration, les xénos comprirent qu’ils étaient perdus, mais ne se rendirent pas. Tant pis pour eux, j’éliminai leur Autarque, les privant de commandement. Cette victoire éclatante rassura Lemartes, qui nous ordonna de nous préparer à purger Snav.
4 jours s’étaient écoulés, tout se passait bien, mais cette sensation de malaise planait toujours au dessus de mon esprit. Je devais maintenant lutter nuit et jour contre la Rage Noire, cette malédiction ne me laissai aucun répit, et je devais me battre constamment pour ne pas y succomber totalement, et ne pas faire ainsi que le Frère-Capitaine Tycho qui est constamment sur le champ de bataille, n’ayant aucune autre possibilité pour éviter de sombrer dans la folie et la mort. Je m’entretenais régulièrement avec Nillod, ce dernier m’apportait une aide bienfaisante qui m’aidait à lutter contre la Rage Noire, grâce aux prières et aux veilles. Chaque bataille apportait son lot de bonnes nouvelles : la Death Guard avait été totalement anéantie, les xénos étaient repoussés dans leurs derniers contreforts, la tempête Warp se prolongeait. L’attaque de Snav approchait, mais un évènement allait changer quelque peu le cours des choses.

Une enclave du Chaos avait été détectée dans l’hémisphère sud de Ttrahracc : une poignée de traîtres avait pris position sur une colline, appuyée par leurs trois derniers Defiler. Un bombardement orbital n’aurait servi qu’à détruire les environs, il fallait donc envoyer une compagnie sur cette colline pour la nettoyer de sa souillure. En tant que Capitaine de la Purge de Drail Oguh, je choisis naturellement ma propre compagnie, la 4ème. Je ne dirais rien de cette bataille, hormis le fait que les traîtres ont littéralement pleuré leur Primarque.
Le plus intéressant fut que ma Garde d’Honneur réussi à capturer un traître vivant. Ce dernier fut transporté à bord d’un Rhino aménagé et béni plusieurs fois par Nillod. Après avoir été remonté sur le Spirit of Sanguinius, je l’enfermais dans une salle, perdue au fond des coursives de l’immense vaisseau. Dans sa suprême imbécillité, cet impie pensait qu’il allait survivre. L’hérétique n’était visiblement qu’un sous-fifre :

« Hérétique, je ne te le demanderai pas deux fois : que faites-vous, toi et ta légion maudite dans ce système ?

- On vient reprendre ce qu’on a conquis ! Espèce d’idiot, tu le sais très bien ! On a aidé la Black Legion a conquérir cette planète, et on la reprend, c’est normal ! »

Sa voix était horriblement grasse et gargouillante. L’hérétique cracha à mes pieds : son glaviot produisit un grésillement et creusa un léger cratère. Je pris le temps d’observer son visage ravagé : une longue blessure non cicatrisée lui barrait le visage. La chair moisissait sur les bords de la blessure, et elle suintait un pus épais qui empestait. Ses yeux blanchâtres pleuraient continuellement des larmes craquelées. Ses dents grouillaient de vers et sa langue pourrissait.
Après avoir repoussé le réflexe vomitif, je lui dis calmement :

« Vous, soldats de Nurgle, ne sentez pas la douleur. Physique, du moins. Ce que je vais te faire m’attriste au plus haut point, mais c’est nécessaire. Tu peux entrer, Line ! »

La porte du fond s’effaça, laissant place à Line Yonug, un des plus puissants Archivistes de ma connaissance. Il avait été le disciple de Mephiston lui-même, et possédait, disait-on, une partie de la puissance du Seigneur de la Mort. La Rage Noire semblait d’ailleurs l’éviter : l’influence du maître Archiviste le protégeait sans doute de la malédiction.
Je m’adressais simplement à lui :

«- Demande-lui ce qu’il fout dans ce système. Fais-lui cracher le morceau, mais ne le tue pas, c’est tout.

- Je vais faire de mon mieux.

- Préviens-moi quand tu as fini … »

Je me retirais, restant tout de même quelques instants à la porte. Les cris de douleur psychique du traître m’arrachèrent un sourire carnassier : il y a dix milles ans, ce fou avait trahi l’Empereur. Maintenant, il payait.
Je me retirais dans mes appartements pour nettoyer mon Bolter et mon armure des souillures que la précédente bataille avait déposées. Cette armure avait été forgée par les meilleurs artificiers du Mechanicum de Mars lors de mon ascension au poste de capitaine, et ne me quittait plus depuis près d’un siècle. Sur mon épaulière gauche, à côté de l’insigne du Chapitre, une prière était écrite :

« Sanguinius t'a offert ta force, offre-lui ta foi
Sanguinius t'a offert son sacrifice, offre-lui ton honneur
Sanguinius t'a offert ton âme, offre-lui tes prières
Sanguinius t'a offert ton sang, offre-lui ta victoire ! »

Son auteur n’était autre que Nillod Nitsud, Chapelain de ma Compagnie. Sur mon Bolter, j’avais inscrit : « Ma foi est mon bouclier et elle est mon épée » et « L’Empereur protège, Sanguinius punit ». Ces prières m’accompagnaient depuis des centaines de batailles, et resteraient imprimées au fond de moi avant et après la mort.

Un grésillement m’arracha à mes contemplations :

« Frère-Capitaine Sangson, j’ai fini. Il faut que vous veniez vite ! dit Line dans mon communicateur.

- Est-ce si important que ça ?


- Par le sang de Sanguinius, oui ! Dépêchez-vous ! Répondit-il en oubliant toute forme de politesse.

J’accouru dans la pièce improvisée en salle de torture, sans prendre le temps de m’apitoyer sur le sort du traître qui gémissait par terre, car je vis Line agenouillé, la tête baissée, murmurant ces paroles :

« La Plume … Ils savent où elle est … L’Éclat d’Or …

- Pardon ?! Ais-je mal entendu ??

- Non Frère-Capitaine, vos oreilles ne vous trahissent pas. Voila ce que j’ai obtenu dans les vestiges d’esprit de ce traître : Après la défaite à la Death Guard il y a de cela cent vingt ans, ces hérétiques on décidé de se venger : ils savent où Sanguinius a déposé l’Éclat d’Or, et comptent bien s’en servir, par pure provocation. La planète, Kwah, se trouve a quelques heures de voyage via le Warp, et ils étaient sur le chemin de cette planète lorsque, dans leur suprême arrogance, ils décidèrent de passer par le système Drail Oguh, vous connaissez la suite … »

La Plume de l’Immaculé. L’artefact Blood Angel le plus sacré après le Graal Rouge. La Plume de l’Immaculé. La Flèche de l’ange. Il s’agit tout simplement d’une plume de l’une des ailes de Sanguinius laissée par son porteur sur une planète inconnue lors de la Grande Croisade. Un objet d’une puissance tellement immense qu’elle en est inimaginable. La penser aux mains des hérétiques était plus que blasphématoire. Insultant. Je préférais me tuer mille fois plutôt que de les laisser s’emparer de cet héritage sacré. Je demandais en tremblant :

« As-tu les coordonnées précises de Kwah ?

- Absolument. Qu’ordonnez-vous ? »

La fureur me faisait trembler : il fallait à tous prix récupérer cette antique relique de Sanguinius au détriment de la Purge. Tels les Dark Angels pourchassent les Déchus, les Blood Angels recherchent désespérément des héritages de leur Primarque, ce dernier n’ayant laissé quelques gouttes de son sang sacré dans le Graal Rouge. Je continuais :

« La Plume de l’Immaculé, je pensais que ce n’était qu’une légende ! Les coordonnées de cette mystérieuse planète ont été perdues depuis 10000 ans ! Il n’y a que les engeances du Warp qui auraient pu retrouver la Plume ! Il faut tout annuler ! Les Fleshtearers reprendront la Purge avec plaisir ! »

Le traître gargouillait par terre. Sans un regard pour lui, je m’emparais d’une longue barre de fer qui traînait par là, et l’abattit de toutes mes forces sur l’hérétique. Je répétais le geste dix fois, vingt fois, jusqu’à ce que l’impie ne soit plus qu’une bouillie informe, mélange vaseux d’os, de pourriture et de chair morte. J’évacuais ma colère accumulée ces derniers jours, déchirant ce soldat de Nurgle. La barre de métal se désagrégea même sous ma rage. J’hurlais, incontrôlable :

« Réunis Nillod, Titus et Ekin ! Et fais venir des serviteurs de combat, vite ! »

Sentant la Rage Noire s’infiltrer en moi, Line appela Nillod via son communicateur. Ce dernier vint dans les minutes qui suivirent, et découvrit un massacre : une cinquantaine de serviteurs aux membres arrachés et aux têtes éclatées par mes soins, le tout sans aucunes armes. Nillod parla calmement :

« Arrête, Anemonicus. »

Ce n’était pas un conseil, mais bien un ordre. Une brusque envie de le tuer, de l’éventrer et de répandre ses tripes aux alentours me prit à la gorge comme l’odeur de moisi du traître mort à côté de moi.

« Laisse-moi !

- Non, répondit-il. Tu peux la surmonter ! Tu peux la vaincre ! Mephiston l’a fait, tu en es capable aussi ! »
Cette remarque me calma aussitôt, et la colère s’écoula hors de moi comme un mauvais parasite. C’était totalement vrai, l’exploit du Seigneur de la Mort était renouvelable. Je baissai les poings et m’agenouillai pour prier Sanguinius, tout comme Nillod. Ce dernier finit ses pensées pour le Primarque :

« … Car plus jamais la galaxie n’abritera un être tel que lui. » Je me relevai doucement :

« Pardonnez-moi cet écart, Nillod. J’attends toujours mes Frères-Capitaines, où sont-ils ?

- Ils vous attendent dans le Strategium, répondit le Chapelain en s’inclinant. »

Me sentant renaître, je marchai d’un pas convaincu vers la salle de bataille. Sa taille et sa magnificence ne m’impressionnaient plus, mais je ne pus m’empêcher d’admirer les vitraux représentant les heures de gloire de Sanguinius, sous l’ombre bienveillante du Dieu-Empereur. Je m’assis sur mon siège, aux côtés de mes Capitaines et de Nillod.

Titus et Ekin, deux de mes meilleurs frères de bataille. Ils avaient intégré les Blood Angels en même temps que moi, et avaient suivi une carrière parallèle à la mienne, à travers les anciennes rivalités de nos Compagnies de combat. Devilès Ekin menait ses Devastators d’une main de fer et les entraînait personnellement au maniement des armes lourdes en tous genres. Lui-même ne partait jamais au combat sans son précieux Bolter lourd amélioré qu’il maniait avec aisance et rapidité. Sur le champ de bataille, il était aisément reconnaissable : son haut pack dorsal rempli de bolts et sa bannière se distinguaient nettement sur la ligne de front, généralement accompagné d’explosions et de cadavres. Evan Titus était quand à lui tout le contraire de Ekin : fin stratège, il ne menait jamais ses troupes au combat sans avoir longuement étudié le terrain, ce qu’il ne l’empêchait pas de se jeter à corps perdu dans la batille, et se révélait particulièrement sauvage. Une double face en quelque sorte. Je sortais de ma rêverie et m’adressais à eux d’un ton grave:

« Mes frères, je ne passerais pas par quatre chemins : nous avons retrouvé l’emplacement de la planète où est cachée la Plume de l’Immaculé. Le système est proche de celui où nous nous trouvons actuellement. J’envoie immédiatement un message au Commandeur Dante ; vu la situation, il nous donnera sûrement les plein pouvoirs. Je demande ainsi l’aide du corps d’armée de la Garde. Commissaire ? »

Le commissaire Kaptae émergea de l’ombre de son fauteuil. Du haut de ses 1m90, sa tête massive et sa peau couleur ébène tranchait avec les Astartes immenses et leur peau éclatante.

« Capitaine Sangson ?

- Consentez-vous à nous suivre ?

- Le Chaos ploiera sous nos obus, Capitaine.

- Bien. Je vais de ce pas informer le Commandeur Dante et Lemartes de la situation. Avec la bénédiction de l’Empereur, l’un d’eux se joindra peut-être à nous. Rien ne les honorera plus que de récupérer la Plume. Capitaines, Commissaire, faites remonter les troupes après l’arrivée des Fleshtearers. Prévenez moi dès que le vaisseau est près à passer dans le Warp. Que l’Empereur vous protège.

- Que Sanguinius vous garde, répondit l’ensemble de l’état-major. »
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeMer 21 Nov - 20:34

Je me retirais dans mes appartements pour m’occuper des messages à communiquer. Tout d’abord, je devais parler au seigneur des Blood Angels. Quelques instants plus tard, l’image hololithique des deux hommes apparut :

« Ici le Cap … »

Le Commandeur me coupa tranquillement :

« Laissons de côté les formalités, Anemonicus. Parle nous sans craintes. Lemartes approuva d’un hochement de tête. J’ai l’impression que ce que tu as à dire est important, me trompe-je ?

- Absolument pas, Commandeur. Je n’osai pas l’appeler par son nom. Je serai bref : Nous avons retrouvé l’emplacement de la Plume de l’Immaculé. Le visage de Dante resta passif, contrairement à Lemartes qui bondit à la fin de ma phrase.

- Où … Commença-t-il.

- A quelques heures de Drail Oguh via le Warp. Rien ne nous empêche de nous y rendre, à part votre désaccord. Si vous acceptez, je communiquerai au Chapitre des Fleshtearers les coordonnées du système où nous sommes. Si ils reprennent cette Purge, les Eldars vont souffrir …Dante répondit :

- C’est une excellente idée. Je t’accorde le commandement de cette mission, et tu pourras parler à Takilès. Le Chapitre de mon frère est au plus bas : les Hauts-Seigneurs de Terra le craignent, et une Purge remontera leur estime auprès des bureaucrates. Mais parle-moi plutôt de la Plume. Comment sais-tu tout ça ?

- Nous avons capturé un traître, et Line a réussi a réussi à extirper l’information. L’archi-ennemi comptait bien nous narguer avec l’Éclat. Ils seront malheureusement déçus. Vous joindrez-vous à nous pour cette sainte mission ? Lemartes sourit:

- Je ne peux malheureusement pas. Par contre, Dante …

- C’est avec honneur que j’exhumerais l’héritage de Sanguinius. Je serais avec vous, ainsi que ma Garde d’Honneur en même temps que les Fleshtearers. Nous récupérerons la Plume ensemble ou nous périrons, Anemonicus ! Que l’Empereur te protège !

- Que Sanguinius vous garde, seigneur. »

L’image disparut. Je ne pus m’empêcher de sourire : le charisme du Commandeur me plaisait toujours autant, ainsi que le sérieux de Lemartes. Maintenant venait le message à envoyer aux Fleshtearers. Ce Chapitre successeur du mien avait une réputation plus que sanguinaire, et la rumeur courait qu’ils avaient fait corps avec la Rage Noire. L’entretien fut court et direct, et, lorsque l’image holo de Takilès apparut, je m’adressai à lui en m’inclinant :

« Ici le premier Capitaine Anemonicus Sangson, Capitaine de la Purge du système Drail Oguh.

- Tiens, c’est donc vous qui avez pris notre place pour cette Purge. La première Fondation passera toujours avant la deuxième …Répondit-il. Je fus surpris par l’expression neutre du visage de Takilès, mais aussi par la haine omniprésente en lui. Il n’était que violence et rage, la rumeur était confirmée …
Il reprit :

- Mais j’imagine que vous n’avez pas dérangé le Maître des Fleshtearers pour narguer son Chapitre, n’est-ce pas ?

- Absolument pas, que l’Empereur m’en soit témoin ! Je viens au contraire vous reléguer cette Purge.

- Vous ne pouvez pas vous en occuper ? J’ai cru comprendre que vous commandiez pas moins de trois Compagnies, c’est ça ?

- Il ne s’agit pas de ça. Je ne peux pas vous donner la raison pour le moment, mais le Commandeur Dante vous contactera bientôt et vous informera plus que moi, soyez-en certain.

- Vous désirez donc que je prenne la relève de cette Purge ? Qu’il en soit ainsi : trois de mes Compagnies sont justement non loin de vous. Elles seront avec vous dans huit heures, bien sûr accompagnées d’un corps d’armée de la Garde. Êtes-vous satisfait ?

- C’est nécessaire. Il faut vous attendre à une possible invasion du Chaos, la tempête Warp étant maintenant finie. Merci de bien vouloir nous aider. Que l’Empereur vous garde.

- Qu’Il vous protège. »

Cet entretien me fit douter de la Foi des Fleshtearers : ils parlaient avec flegme et ne semblaient pas prendre l’Empereur au sérieux. Si l’Inquisition passait par là …
Les discussions étaient terminées. La bataille commençait. Les pions bougeaient.
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeMer 21 Nov - 20:34

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Le Commandeur Dante

Après l’arrivée discrète des Fleshtearers, le Spirit of Sanguinius et sa suite de vaisseaux s’engouffrèrent dans le Warp pour quelques heures. Peu après l’arrivée de notre vaisseau près de Kwah, la navette du Commandeur émergea à son tour du Warp, et s’engouffra dans la baie du Spirit of Sanguinius.

L’arrivée du Seigneur et maître des Blood Angels fut un évènement important de cette Purge. Quand son Thunderhawk doré se posa dans la gigantesque baie d’embarquement, cette dernière était remplie, non seulement des trois cents Astartes que comptait la Purge, mais aussi du régiment de la brillante armure arde, ainsi que tout le personnel du vaisseau. Il y avait donc plus d’un millier d’âmes quand l’armure d’artificier dorée de Dante émergea de la porte de l’oiseau d’assaut. Il était suivi par un détachement de la 1ère Compagnie de vétérans, qui formaient sa Garde d’Honneur, à l’instar de la mienne. Les casques dorés paraissaient pourtant bien pâles à côté de la magnificence du Commandeur : son charisme semblait émaner de lui tel un halo chaleureux. Le Commandeur avait hérité des meilleurs traits de Sanguinius : la beauté, la force physique, le courage. Mais déjà il s’avançait parmi les silhouettes écarlates au milieu desquelles il tranchait fortement avec les dorures de son armure. J’avais rarement eu l’occasion de contempler Dante de la tête aux pieds, et chaque occasion me permettait de m’émerveiller un peu plus. Le visage du Commandeur était la réplique parfaite de toutes les représentations qu’on pouvait trouver du visage de Sanguinius : j’étais obligé de détourner les yeux. Je m’inclinai profondément.

« Relevez vous, mon ami. Je ne suis malheureusement pas notre Primarque, et vous n’avez pas à vous incliner devant moi. Parlez-moi plutôt de notre future victoire. Qu’en est-il de Kwah ?

- Cette planète est totalement déserte et aride, hormis aux pôles aux climats tempérés. Le Chaos sait que la Plume est cachée au cœur du bastion central de l’ancienne légion de la Garde qui a été anéantie depuis. L’objectif est simple, je préférerais vous en parler en privé. Mais je suis sûr que vous voulez vous adresser à vos frères de l’Astartes, aussi, je vous laisse la parole. »

A peine Dante se présenta au balcon qui surplombait la baie qu’un silence emprunt d’attention s’installa. Sa voix puissante s’éleva :

« Blood Angels ! Mes chers frères ! Vous êtes maintenant tous au courant : l’héritage de Sanguinius a été retrouvé. En ce moment même, le Chaos convoite la Plume de l’Immaculé. Devons nous les laisser s’emparer du plus sain des artefacts ? »

La masse écarlate répondit par une puissante négation.

« Si je suis ici, c’est pour la récupérer. Pas tout seul, mais avec vous, et uniquement avec vous ! L’honneur de cette mission ne sera pas que pour moi, mais pour le chapitre Blood Angels en entier ! Dans la lignée de Sanguinius, nous écraserons le Chaos et récupérerons Sa trace ! »

L’ovation fut telle que pendant quelques secondes, je crut être atteint de surdité. Non seulement l’Astartes applaudissait, mais aussi tous les humains de la baie. Le Commandeur savait rallier les troupes avec les mots justes. Avec un tel meneur, nous ne pouvions pas perdre. Dante se tourna vers moi, un large sourire aux lèvres :

« Alors, Anemo, qu’attendons-nous pour aller dans vos appartements ? J’ai hâte de savoir quelles stratégies vous et vos Capitaines avaient imaginés ? »

Anemo. Ce surnom me fit sursauter. Personne ne m’avait appelé par ce nom depuis au moins un siècle. Pas depuis mon accès au grade de Capitaine de Compagnie. Pas depuis la campagne du système Ekinus Alpha. Une des plus sanglantes et brutales Purge nécron de l’histoire du Chapitre. Des mois de batailles éprouvantes. Et ma gloire brutale. Les souvenirs affluaient maintenant : les cadavres nécrons qui se relevaient, les bolts qui explosaient, les visages sans vie des xénos, leur regard vide … J’avais acquis mon poste de Capitaine grâce aux faveurs de Dante. Et dans le sang de mes frères. Une bataille terrible, une embuscade fulgurante. Mon escouade entière massacrée par les nécrons. Autour de moi, rien que le sang et la mort. Et la Rage. Je m’endormi, et je me réveillait, entouré par des centaine de cadavres métalliques démembrés et disloqués. Et le Commandeur qui m’a soutenu. Il m’appelait par ce nom : Anemo.
J’émergeais de ma rêverie.

Il fit signe à sa Garde d’Honneur de le suivre, et le Commandeur s’engouffra à ma suite dans la coursive, non sans avoir salué un dernière fois la foule en contrebas. En chemin, Dante resta silencieux, quant à moi, je m’entretenais intensément avec un de ses Gardes d’Honneur, frère Rehsarht : j’avais partagé avec lui nombre de campagnes, avant qu’il ne rejoigne la 1ère Compagnie des vétérans. Depuis ce changement, il avait combattu sur nombre de fronts, et me contait une bataille spectaculaire contre les peaux vertes :

«  Nous étions deux escouades Terminators, une escouade de vétérans et notre sergent, et des centaines d’Orks nous encerclaient de part et d’autre. Étrangement, ce fut la Rage Noire qui nous sauva : six vétérans et deux Terminators plongèrent dans la folie, et attaquèrent DE FRONT la marée des xénos barbares, les charcutèrent littéralement, et prirent position derrière les lignes ennemies. Les Astartes tombés dans la Rage Noire tuèrent au moins cent Orks chacun, créant ainsi une percée dans le front. C’est à ce moment-là que les modules atterrirent. Et que les xénos furent vaincus. Mais cette victoire m’a laissé un goût amer dans la bouche, Anemonicus, car elle s’est jouée sur la Rage Noire, et elle a fini par tuer mes huit frères … »

Frère Rehsarht n’eut pas le temps de finir que nous arrivions déjà dans mes quartiers. Devilès Ekin, Evan Titus et le Commissaire Kaptae nous attendaient déjà à la porte, et nous suivirent à l’intérieur. La pièce était vaste, modeste et meublée d’une table, d’un bureau et d’une commode. Les pièces annexes continuaient par d’autres ouvertures. Nous prîmes place autour de la table, le Commandeur à la tête, la Garde d’Honneur resta debout. Un serviteur entra et versa du vin à tout le monde. Lorsque chaque membre de l’assemblée eu bu une gorgée dans son verre, la discussion commença. Dante s’adressa à nous tous :

« Anemonicus, Titus, Ekin, Kaptae, qu’avez-vous préparé comme stratégie pour cette prochaine bataille ?

- Seigneur, dit Titus en premier, vous ne connaissez sans doutes pas exactement la topographie locale, je suppose ? »

Le commandeur répondit par la négative.

« Bien, voilà le bastion. Il tendit la main et posa un projecteur holo sur le milieu de la table. Un rayon pâle en sortit, pour former une forteresse, au milieu d’une plaine verte. Je me suis entretenu avec le Commissaire Kaptae sur le sujet : l’artillerie de la Garde pilonnera le bastion. Si il reste des soldats loyaux à l’Empereur, ils sont sûrement cachés. Les tirs créeront une agitation qui profitera aux escouades d’assaut, qui s’infiltreront, et ouvriront une brèche dans la défense ennemie.

- Les escouades d’assaut continueront à s’infiltrer à l’intérieur du bastion, continuai-je, tandis que l’infanterie au sol et les chars avanceront en direction de la forteresse, toujours appuyés par la Garde, ainsi que les escouades Devastator. Elles passeront par la brèche ouverte dans les murs, et soutiendront les Astartes déjà présent.

- Enfin, termina Ekin, une fois la Plume récupérée, nous la mettrons en lieu sûr, et purgerons la forteresse en entier. »

Le visage du Commandeur s’éclaira d’un sourire. Il dit d’une voix enjouée :

« Mes frères, je n’aurai pas imaginé de plan plus ingénieux ! Il est excellent, à une condition près : j’accompagnerai les premières troupes qui pénétreront chez l’ennemi, ainsi que ma Garde d’Honneur, et … Anemonicus. J’imagine que les réacteurs dorsaux ne te posent pas de problèmes ? »

Une bouffée de gratitude envers Dante me monta dans la poitrine.

« C’est avec honneur que je vous soutiendrai dans cette forteresse maintenant impie. Je demande aussi à ce que ma propre Garde m’accompagne.

- C’est avec plaisir que je retrouverai Frère Tellig ! Commissaire, je veux une communication constante entre vous et mes hommes, vous connaissez le bâtiment mieux que quiconque ici, et vos indications nous serons d’un grand secours. Nous débarquerons demain à l’aube. Mes frères, Commissaire, je vous remercie de m’avoir exposé votre stratégie. Demain au crépuscule, la Plume sera dans nos mains, ou nous mourrons ! »

Sur ce dernier encouragement, il se leva, et quitta la pièce, toujours accompagné de frère Rehsarht et de son escouade. Ce dernier me fit un signe de la main avant de s’engouffrer dans l’ouverture qui donnait sur la grande coursive. Je m’adressait aussi au Commissaire ainsi qu’à mes frères avant qu’ils partent :

« Mes amis, je suis très heureux que notre plan ait plu au Commandeur. J’espère de tout cœur que nous récupérerons la Plume. Je vous retrouve demain, bonne nuit, que l’Empereur vous garde. »

Ils s’effacèrent, me laissant seul dans la pièce. J’enlevai mon armure et m’habillai d’une tunique en toile pour aller m’exercer au corps à corps. Curieusement, je n’étais absolument pas énervé comme à la veille de chaque bataille. Ce qui ne m’empêcha pas de démolir la machine de combat.

Peu avant le lever du soleil sur Kwah, je rentrai dans ma salle d’armement pour revêtir comme avant chaque bataille, mon armure énergétique. Une fois celle-ci enfilée, je décrochai un parchemin du mur, lut le serment de l’instant à haute voix, et le scella sur mon épaulière droite, juste en dessous de l’insigne de ma Compagnie. Les gestes se répétaient, comme à chaque fois. Une fois équipé des lourds réacteurs dorsaux, je rejoignit Frère Tellig et son escouade. A mon arrivée, les casques dorés s’inclinèrent. Nous marchâmes ensemble jusqu’à la baie d’embarquement, croisant au passage Nillod, lui aussi équipé de réacteurs, accompagnant la Compagnie de la Mort jusqu’à sa dernière bataille. Même eux étaient étrangement calmes, le regard vide de leurs optiques semblait se perdre dans des visions connues d’eux seuls.

Sans même m’en rendre compte, j’étais déjà au pied de mon Thunderhawk, à côté de celui du Commandeur Dante. Comme à la veille, son arrivée fit grand bruit, même parmi les milliers de bruits qui habitaient l’immense baie d’embarquement. En le voyant à la veille d’une bataille, je compris que nous ne pouvions pas perdre. Sur son visage était posé le masque mortuaire de Sanguinius, une réplique du visage de notre Primarque, faite à l’apogée de sa gloire. Une relique Blood Angels extrêmement précieuse, portée par le Commandeur à chacune des batailles qu’il menait, inspirant crainte et peur chez l’ennemi, victoire et courage chez l’Astartes. Sa hache légendaire, Axia Mortalis, pendait à sa ceinture, un fusil Bolter finement ouvragé était accroché à sa bandoulière, ainsi que le holster de son pistolet Perditio, une arme de poing mythique, forgée par les maîtres artificiers du Chapitre, basée sur les mêmes principes qu’un fuseur. Ses imposants réacteurs dorsaux surmontés des symboles des fils de Sanguinius ne semblaient pas le gêner dans sa démarche, preuve de sa grande expérience. Il détacha de sa ceinture un parchemin qu’il déroula devant lui, et lut le Serment de l’instant qui y était inscrit aux trois Compagnies de combat présentes :

« Mes frères, jurez-vous de récupérer l’héritage de Sanguinius, le Seigneur des Anges ?

- Sur nos Bolters, nous le jurons !

- Jurez-vous de détruire le Chaos sous toutes ses formes ?

- Sur nos épées, nous le jurons !

- Jurez-vous de servir l’Empereur dans le sang de l’hérétique ?

- Sur notre foi, nous le jurons ! »

Après quelques instants de silence, le Commandeur reprit la parole :

« J’ai fait des recherches dans nos archives : il y est mentionné une cachette enfouie profondément sur une planète aux montagnes de platine. Il s’agit de Kwah. Il faudra donc vous diriger au plus profond des souterrains de la forteresse, rappelez-vous que le but premier est la Plume, le Chaos passe en second. Mes frères, prenez place dans les Thunderhawks ! »

La masse écarlate s’engouffra dans les vaisseaux de la même couleur, laissant derrière elle un vide brusque, troublé par le bruit des moteurs en train de chauffer. Seul restait Dante et sa Garde d’Honneur. Le Commandeur s’adressa à moi :

« Alors Anemonicus ? Êtes-vous prêt ?

- Plus que jamais seigneur.

- En ce moment même, la Garde est en train de pilonner la forteresse. Nous allons être largués avec les escouades d’assaut au dessus du bastion. Faites attention.

- Je retrouverais la Plume pour le Chapitre ou je périrai !

- Alors retrouvons-nous sur Kwah ! »

Il pénétra dans son Thunderhawk doré, l’escouade de frère Rehsarht à sa suite. La porte blindée se referma derrière lui. Je m’enfonçai à mon tour dans les entrailles de mon Oiseau d’assaut, Frère Tellig et ses hommes derrière moi. L’écoutille étouffa la lumière de la baie, qui fit la place à une lumière rouge diffuse. Je posais mon Fulgurant dans le râtelier et m’asseyais sur mon siège, et m’agrippais fermement à la barre de maintien. Quelques secondes après le démarrage bruyant des moteurs, une phrase me vint à l’esprit : alea jacta est. Une phrase prononcée régulièrement par Line, qui signifiait, dans un langage de Terra très ancien :
« le sort en est jeté ».
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeMer 21 Nov - 20:35

Kwah, la planète des ruines :

Quelques instants après l’entrée dans l’atmosphère de Kwah, un étrange sentiment m’assaillit : les bruits extérieurs semblaient s’éloigner, se dissoudre dans l’atmosphère confinée du Thunderhawk. La même sensation qui m’avait prise lors de la prise de la vallée de Giup. Sauf que cette fois, il n’était pas question des derniers instants du Primarque des Blood Angels. Il m’apparu, aussi clair que je voyais Frère Tellig quelques instants auparavant. Mais au fait, qui était Frère Tellig ? Était-il vraiment mon frère ? Toutes ces questions restèrent sans réponse, car mon esprit tout entier était accaparé par l’image de Sanguinius qui se présentait devant moi. Tout en lui n’était que beauté, charisme, force et courage. Quand son regard se posa sur moi, son visage s’éclaircit d’un large sourire, révélant des dents parfaites. Il s’adressa à moi par des mots simples :

« Mon fils. Le Chaos est proche, je le sens à travers ton âme. Détruit-le et récupère ma trace de ses mains et ramène-la sur Baal. Fais cela pour moi, et tu auras mon entière bénédiction.

- Je ferais selon vos désirs, seigneur, répondis-je en m’inclinant.

- Transmet à tes frères ma parole, et redonne-leur l’espoir. Va en paix, mon fils. »

La vision de notre Primarque s’évanouit et l’intérieur sombre du Thunderhawk réapparut. Frère Tellig me demanda d’une voix inquiète :

« Ça ne vas pas, Frère-Capitaine ?

- Sanguinius m’est apparu. Il m’a appris où se cache la Plume. Faites-moi confiance. »

Des points lumineux en provenance de la forteresse apparurent sur mon écran radar. Je me levai quand soudain, le pilote fit une embardée violente, me projetant au sol. Me relevant avec peine, j’entrai dans le poste de pilotage, le Thunderhawk toujours secoué de mouvements brusques et incessants. Je m’adressai au pilote, un soldat de la Garde :

« Bordel ! Qu’est-ce qui se passe ?!

- L’ennemi a activé les défenses anti-aériennes de la forteresse, on se fait canarder Capitaine !

- Essayez d’avancer sans nous faire plomber, et éclairez-les sur leurs errements, compris ?!

- Bien Capitaine ! »

Je retournai m’asseoir sur mon siège et informer le reste de l’escouade Baal de la situation. La récente vision de Sanguinius ne m’effrayait plus. J’étais confiant, et impatient de me battre. Rien n’aurai pu me faire plus plaisir que de tuer le plus d’hérétiques possible.
Un lampion rouge s’alluma au-dessus de l’écoutille qui donnait sur le flanc droit du Thunderhawk.
J’hurlai pour couvrir le bruit des explosions environnantes :

« Escouade Baal, préparez-vous au largage ! »

Chacun prit son arme dans le râtelier et se tint derrière moi, devant la porte. Quand la lumière vira au vert, l’écoutille s’ouvrit, révélant ainsi l’enfer du combat qui se déroulait au-dehors : on voyait au loin l’artillerie de la Garde déverser ses flots d’obus meurtriers sur la forteresse. Un nuage verdâtre, preuve de la présence des serviteurs de Nurgle, entourait le bastion comme un halo putride. Je félicitais intérieurement le pilote pour son talent : il volait si bas que les tirs ne pouvaient nous atteindre.
Je criai :

« On y va ! Par le sang de Sanguinius ! »

Je m’élançai dans les airs en premier, suivi de près par Frère Tellig et les autres Blood Angels. Je vis au loin le Commandeur Dante sauter de son Thunderhawk doré. A mi-chemin entre le point de largage et la forteresse, j’activai, moi et l’escouade Baal, mes réacteurs dorsaux. Je me dirigeai rapidement vers une sorte de terrasse hérissée de canons et occupée par les mêmes traîtres moisis que sur Ttrahrac. Avant même de me poser, je dégainai mon pistolet Bolter et abattit mon premier hérétique d’un bolt en pleine tête, répandant des traînées gluantes tout autour.
Je m’exclamai, presque malgré moi :

« Prends ça dans ta face, putain de traître ! »

En quelques tirs de fulgurant bien placés, l’esplanade fut nettoyée, et j’ordonnai qu’on entrât dans la forteresse par la porte qui longeait le mur. En entrant dans le couloir, on avait l’impression de pénétrer dans un intestin en décomposition : les murs suintaient une espèce de pus malodorant dont l’odeur emplissait les narines.

« Escouade Baal, on y va ! »

Dans ma tête, je savais exactement où était la Plume. De chaque recoin, de chaque pièce surgissait un hérétique gargouillant. Mon épée énergétique grésilla en les tranchant. J’avais besoin de sang. Même pourri.
Les couloirs étaient trop petits pour utiliser une arme à feu, même si l’arme blanche, même énergétique, c’est nettement plus jouissif ! Plus nous nous enfoncions dans le bâtiment, plus les bruits des combat s’éloignaient. A cette heure-là, les blindés avaient sûrement donné l’assaut. Le Chaos serait écrasé. Et pourtant, un léger malaise, apparu juste après mon entrée dans la forteresse planait en moi, mais rien de comparable à celui de Zitna. Au fur et à mesure de notre avancée, les murs étaient toujours plus recouverts des ces même excroissances puantes, et les traîtres de faisaient de plus en plus nombreux, comme s’ils cherchaient à s’enfoncer dans les entrailles du bastion. « Ils savent pourquoi nous sommes là », dis-je pour moi-même.
Je communiquai à ma Garde d’Honneur :

« On doit les rattraper, cadence de combat ! 

- Bien reçu Capitaine ! »

Tandis que nous nous dépêchions, les hérétiques se firent plus nombreux, mieux organisés. Nous débouchâmes dans une très grande salle, autrefois le centre de commandement de la Garde. Elle n’était maintenant qu’un gigantesque autel, érigé en l’honneur des Puissances de la Ruine, et jonchée de cadavres de braves soldats impériaux. Leur mémoire était bafouée. La porte se referma derrière nous.

« Ils veulent nous arrêter, dis-je. Frère Tandilus, tactique 36-2 !

- Bien reçu Capitaine ! »

Quand la salle fut presque remplie, je me baissai et lançai un fumigène parmi les traîtres.

« Tandilus, maintenant ! »

Je restai baissé, et Frère Tandilus dégaina son puissant lance-plasma. Pendant qu’il noyait les impurs de ses tirs de feu liquide, je séparais l’escouade en deux et nous nous faufilâmes dans les lignes ennemies, les massacrant au corps à corps. Au bout de dix bonnes minutes d’âpres combats, la salle fut entièrement vidée. J’ouvris la porte blindée à coups de fulgurant, traçant un chemin sanglant à travers les corridors sombres, ne laissant que des cadavres maudits ayant subi la sainte Colère de l’Empereur.

« Nous approchons. »
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeLun 7 Jan - 21:43

Moi je dit bravo cheers
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeSam 19 Jan - 14:51

Ça y est. Nous y étions enfin : la magnifique mosaïque représentant l’Empereur en train de terrasser un démon avec une lance scintillante. Elle était là telle que Sanguinius me l’avait montré. Il fallait passer outre et la traverser. Ce fut presque une douleur physique de la détruire. L’explosion révéla un mécanisme apparemment ancien, débouchant sur un couloir étrangement large, qui n’était pas de la même architecture que le reste de la forteresse et qui s’enfonçait dans les ténèbres. La Rage s’éveillait en à nouveau en moi. Je compris soudain que ce n’était encore qu’un échauffement. L’air était saturé de mouches et une moiteur putride se développais à nouveau dans l’atmosphère comme dans les esprits. La pourriture du Warp était omniprésente. Nous touchions au but. L’escouade Baal et moi avancions rapidement, totalement découverts, sans rencontrer âme qui vive. Des traînées verdâtres et glissantes jonchaient le sol la trace des Marines de la Peste. Et puis soudain, le couloir s’ouvrit sur une immense salle, et quelque chose en son centre nous fit l‘effet d’un coup de poing en pleine figure : au milieu de la pièce, sur un promontoire trônait un autel, avec en son centre un objet scintillant, entouré par un halo chaleureux. La Plume. Immédiatement, je communiquai notre position au Commandeur. Dans quelques minutes, il serait là avec des renforts. Il en fallait, car la salle était aussi bondée d’hérétiques. Plusieurs centaines de traîtres du même types que ceux de Zitna. Deux grandes silhouettes se détachaient des impies : une pesante armure Terminator recouverte de pourritures et de moisissures, et un autre traître dont l’armure était ornée de décorations morbides.
Je murmurai :

« Drakas, Seigneur de la Pestilence, et Kalec, son champion. Empereur, protégez-nous ! »

Car je ne me trompais pas, c’était bien eux : Drakas, seigneur et sorcier des Puissances de la Ruine, le Semeur de Contagion, le Boucher de la Putréfaction, un être démoniaque et un esprit perverti et corrompu qui répandait la mort et la maladie dans la galaxie depuis dix millénaires, avec Kalec, son héraut, qui l’accompagnait dans ses Croisades Buboniques, tous les deux favoris de Nurgle. Le Commandeur Dante les avait déjà affronté en duel, mais ils s’étaient échappés à bord du Roi Bubon, leur barge de bataille. Dante me confia plus tard que cela avait été le plus dur combat qu’il ait eu à mener depuis les onze siècles de sa vie de Blood Angel. Il fallait les battre aujourd’hui, ou tout serait perdu.
Tellig me demanda sur canal privé :

« Que faisons-nous, Frère-Capitaine ? »

Les hérétiques nous avaient maintenant repérés et chargeaient en beuglant.
La réponse sortit d’elle-même :

« On leur arrache la gueule ! Blood Angels, massacrez-les !

J’imagine que voir six Spaces Marines charger une centaine d’hérétiques devaient avoir quelque chose de dérangeant. Je levai Pacificator, mon fulgurant et vida le double chargeur sur l’ennemi. Une fois le « clic » entendu, je dégainai Slayer et entrai au contact avec les lignes adverses. Ma vision se brouilla alors dans des nuances de vert vaseux, parfois troublé par quelques éclairs rouges et dorés, preuve de la présence de l’escouade Baal. J’étais emporté dans une tempête de destruction, et les traître mouraient par dizaines sous le fil de Slayer. Ils n’avaient pas le temps d’esquisser un geste. Tout en avançant, j’étanchais enfin ma soif de violence, contenue comme la chaleur de braises rougeoyantes au fond de l’âtre. Les braises repartaient. J’ouvris le ventre d’un hérétique d’un coup sec du poignet; ses tripes pourries se répandirent au sol. Je le décapitai et passai au suivant : un bolt bien placé dans chaque épaule lui fit tomber ses bras dans une gerbe de sang noirâtre, et je le coupai en deux dans le sens de la hauteur. Je sentis mon épée crépiter en déchirant son armure rouillée. J’entendis le hurlement de rage de Frère Tellig, et compris que le bataille devait être aussi intense pour lui. Il fallait avancer coûte que coûte.
Une main glacée m’étreignit le cœur : Kalec s’approchait de l’autel.
J’hurlai :

« Arrêtez ce fils de … »

Je stoppai ma phrase pour éviter l’assaut d’un impie gesticulant. Je le repoussai facilement et déclanchais mes réacteurs. Une fois en l’air, je compris pourquoi mes Marines n’avaient pas réagi : ils étaient aux prises avec trop d’ennemis pour s’envoler. Il fallait se replier, nous étions trop peu nombreux. Et la porte explosa.
Une lueur dorée émergea de la poussière : Dante. Il se posa sur un rocher, pointa sa hache poisseuse de sang sur Drakas et hurla

« Traître, aujourd’hui verra ta mort ! Fils de Sanguinius ! »

Une marée rouge surgit de derrière les décombres. Deux cent Space Marines, des Gardes Impériaux, des Ogryns … Les renforts étaient là. La stupeur figea un instant les hérétiques, ce qui permit à l’escouade Baal de me rejoindre aux côtés de Dante par la voie des airs. Pendant que les troupes de l’Empereur chargeaient les lignes ennemies, je résumai au Commandeur :

« La Plume est là, ainsi que Drakas et Kalec.

- Alors que faisons-nous encore là ?! Occupe-toi de Kalec, je vais éliminer ce Seigneur minable ! Break ! »

Je m’élançai en direction de Kalec, avec ma Garde d’Honneur, Tandilus massacra d’ailleurs autant d‘hérétiques qu’il put avec son lance-plasma, déçut de ne pas pouvoir massacrer de l’impie au sol …
Je me posai près du Champion des puissances de la Ruine. Il sourit doucement, révélant ses dents ravagées sur son visage bouffi.

«  T’es mal barré, mon petit angelot …Papy Nurgle se délectera de la plume de ton petit papa !

- L’Empereur me protège et Sanguinius guide mon épée. Ta fin est proche ! Agenouille-toi devant Eux oui accepte ton péché et meurt. 

- Fous-toi de ma gueule !

- Tu as donc choisi la mort. Ne compte pas sur Son pardon. »

Comme son soldat que Nile avait torturé, il cracha à mes pieds. Excédé par cette provocation, je me jetai en hurlant sur lui, et lui trancha la main droite avant même qu’il dégaine son épée. Il regarda son avant-bras et rit à nouveau. Il claqua du doigt avec son autre main et ses congénères se jetèrent sur l’escouade Baal. Nous étions seuls, à l’extérieur de la violente bataille qui se déroulait autour de nous. D’un rapide coup d’œil aux alentours, je pus voir le Commandeur en train de lutter pour atteindre Drakas, qui lui-même ne bougeait pas d’un pouce, surveillant la bataille du haut d’un promontoire fait de débris divers.

« Et en plus, tu vas crever seul ! » Ricana-t-il.

Quelque chose d’horrible se passa alors : de son moignon émergèrent des tentacules graisseux qui reformèrent sa main à l’identique, avec son gantelet. Il sortit son épée de son fourreau et la tendit dans ma direction. Ça allait être plus difficile que prévu. J’imagine que certains Chevaliers Gris et autres membres de l’Ordo Malleus avaient dû être surpris …
Il fallait tout essayer pour le vaincre. Quitte à être lâche.
Je le criblai de bolts, vidant un chargeur en entier : à chaque impact, la chair se reformait avec l’armure. Fulgurant inefficace.
Je l’engageait cette fois dans un corps à corps. Son épée semblait bloquer les coups par elle-même, comme animée d’une volonté propre. Me rappelant les enseignements du Commandeur, j’usai d’un mouvement appris par ce dernier : je changeai mon épée de main, et dégaina un couteau de combat caché dans mon plastron de la main droite. Je déviai l’arme démon d’un revers et lui tranchait proprement le torse dans un éclair de lumière verte. Une fois à terre, il rit de plus belle, et il se passa la même chose que pour sa main. J’hurlai de rage. Il commençait réellement à me mettre en colère. Je le tranchai en deux morceaux, puis quatre, puis six … A chaque fois il se reformait. Et le plus insultant, c’est qu’il n’attaquait même pas, comme s’il se moquait de mes attaques inutiles. Cette fois, c’en était trop. Je connaissais la solution.
Je fis mine de perdre mon contrôle, et je levai devant moi Purificator et mon pistolet Bolter.

« Tu perds patience, mon petit angelot ? Tu ne seras pas le premier … Et encore moins le dernier ! »

Il pencha la tête en arrière et hurla. J’en profitai pour le cribler de bolts, vidant tout les chargeurs que j’avais à disposition. Son corps impie tomba littéralement en miettes, et commençait déjà à se reformer. J’enclenchai mes réacteurs et engagea une brutale poussée en arrière qui m’éloigna de mon adversaire, toujours hurlant et riant. Je m’approchai rapidement d’une escouade tactique de ma compagnie en train de charcuter des hérétiques, et demandai au porteur du lance-flammes sa sainte arme, qu’il me remit tout en tuant sauvagement un hérétique avec son épée tronçonneuse. Ce Blood Angel, sans le savoir, venait de décider le sort de mon duel avec Kalec. Je retournai à nouveau vers ce dernier. C’était la bonne. Comme pour lui montrer ma naïveté, je continuai à le lacérer. Un morceau de muscle sortit du lot, et je saisi ma chance. Une gerbe de prométhéum surgit du bec du lance-flammes et incinéra brutalement le morceau de chair qui tomba en cendres. Il ne se reforma pas.
Pour la première fois ce duel, le sourire narquois de Kalec le quitta. Il tenta d’ajouter :

« C’est pas ça qui va t’aider p’tit Angelot … T’y arriveras paAAAAARGH ! »

Sa moquerie se fondit dans un cri de douleur psychique : Nile était là. Il avançait parmi les hérétiques, les tuant avec son épée de force sans même les regarder. Il tendait son autre main en direction de Kalec. A mi-chemin entre lui et moi, il sembla en avoir marre de ne pas tuer autant d‘ennemis qu‘ils voulait. Il avait soif de sang. Il exécuta un de ses nombreux pouvoirs : il mit sa tête en arrière en levant les bras, comme pour amener vers lui la puissance du Warp. Son vœu fut exaucé, car sa silhouette sembla grandir, sa coiffe psychique s‘illumina d‘une lueur malveillante, pour ne devenir que colère orageuse et violence pure. Il prit les hérétiques à mains nues et leur broya la tête, comme doté de gantelets énergétiques. Il empoigna son épée à deux mains et s’engagea dans un ballet macabre, traçant une ligne distincte parmi les hérétiques. Il voulait intervenir.
Je m’exclamai d’une voix tonitruante :

« Nile ! N’approche pas ! Il est pour moi ! JE N’AI PAS BESOIN DE TOI ! 

- Comme vous voudrez Capitaine ! » Il ajouta cette phrase avec un sourire narquois au lèvres, comprenant que je ne partagerais pas la plus grosse part du gâteau.

Je me retournai vers cette part. Kalec avait repris confiance, malgré l’arrivée de Nile. Décidemment, seule la mort le calmerai. Il s’attacha à son ridicule espoir de survie. Jusqu’à sa mort. Qui fut douloureuse. Car dans le Warp, son dieu immonde le punirait
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeSam 19 Jan - 14:57

Après qu’il ne me restât de lui qu’un infime tas de cendres, je rejoignit cette fois Nile, qui continuait de moissonner de l’impie à tours de bras.
Je le calmai d’une parole :

« Nile ! Il faut aider le Commandeur ! Il aura besoin de toute l’aide possible.

- Et si il fait comme vous, Frère-Capitaine ? S’il refuse notre aide ? Que ferons-nous ?

- Le Commandeur n’est pas aussi prétentieux que moi, Nile. »

Cette réponse lui arracha un nouveau sourire, moins carnassier cette fois.

« Nous vaincrons Drakas …

- Ou nous mourrons ensemble ! »

Avant de déclencher mes réacteurs dorsaux, je demandais à ma Garde d’Honneur de me suivre. Frère Cassius, Frère Norfag, Frère Tandilus, Frère Adepte Romulus, Prêtre Quitus et Frère Tellig. Ils s’étaient vaillamment battus, et avaient affrontés trop d’hérétiques pour les compter tous. Je m’étais trop attaché à ces hommes, et je ne savais pas comment je réagirai si je venait à les perdre …
Nile invoqua à nouveau les forces de l’Immaterium, et d’immenses ailes d’énergie psychique jaillirent de son dos, et le portèrent dans les airs à mes côtés. Et nous fonçâmes vers le Commandeur, qui était lui-même en plein combat, un combat titanesque, pour tout dire.
Car si on me désignait comme l’un des meilleurs combattants de toutes les compagnies confondues, Dante n’était sans aucun doutes le meilleur du Chapitre, voir de l’Astartes. Sa hache énergétique semblait fendre l’air lui-même, pendant qu’il tranchait des hérétiques. Car Drakas n’avait pas l’esprit martial de son champion feu Kalec, et il avait ordonnée à ses sbires l’attaque générale sur le Commandeur. Il ne semblait pas plus gêné que ça : il semblait écarter ses pâles ennemis d’un revers de hache, ne voulant se concentrer que sur le Seigneur du Chaos, mais ce dernier ne voulait pas le laisser faire aussi facilement, et reculait sans cesse.

Dante nous communiqua calmement, sa voix à peine troublée par le nombre impressionnant de traîtres qu’il massacrait :

« Mes Frères, je ne sais pas si je vais avoir besoin de vous pour tuer Drakas, mais aidez moi à me débarrasser de ses serviteurs. Sans ça, je ne pourrais pas l’atteindre.

- Avec plaisir, Seigneur ! »

Et ce fut un festin de massacre, les affres de la Rage Noire se réveillèrent à nouveau. J’avais l’impression que mon épée avait soif de meurtres et de carnages. Cela faisait longtemps maintenant que je n’avais plus de bolts, et mes couteaux volaient ça et là, touchant immanquablement leurs cibles. La hache arborant le symbole du Mechanicum de Frère Romulus et l’épée de Frère Tellig grésillaient en chœur, et faisaient gicler autant de boyaux pourris que Slayer. Un hérétique s’accrocha à mon bras avec une force étonnante, même pour un Space Marine. Je m’inquiétai réellement quand je sentis la céramite se tordre dans un bruit de verre cassé. D’un coup sec de couteau, je lui détachai la tête des épaules, et il rejoignit les centaines de cadavres amoncelés sur le sol de pierre. Les environs s’assombrirent de plus en plus, pour arriver à une atmosphère étouffante de rage et de colère, où dansaient des spectres écarlates. Mais je ne voulais pas refaire la même erreur que sur Ekinus Alpha, cela n’arriverait pas une deuxième fois. Et à nouveau, je m’arrachai de la Rage Noire dans un hurlement déchirant, qui me brûla les poumons.
Il ne restait plus que des corps autour de moi, une marée verte et immobile, ponctuée par des taches rouge artériel. Il ne restait que Drakas. Il était seul. Face au Commandeur, Nillod, Nile, et moi. Plus dis Gardes d’Honneur. Plus deux cents cinquante Blood Angels. Et il allait mourir.
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MessageSujet: Re: La lame de l'Ange   La lame de l'Ange Icon_minitimeSam 19 Jan - 15:03

La dernière lutte :

Le Seigneur de la Pestilence se tenait devant nous, une faux rouillée à la main, la bave aux lèvres.

« On dirait bien que je vais devoir me battre à nouveau contre toi, Dante, dit Drakas. Je me rappelle de ton Primarque, tu sais ? J’étais là sur Terra, quand Horus a attaqué le palais de ta charogne puante. J’étais aux premières lignes, quand Mortarion s’est lancé vers vous, les Blood Angels. Et j’ai vu ton oisillon de Primarque se battre contre un démon des World Eaters, un Buveur de Sang géant. Il s’est bien battu, je le reconnais, mais Horus l’a tué quand même ! Il est mort comme un chien ! Aux pieds d’Horus et du Cha …

-TAIS-TOI ! Hurla Dante. Tais-toi ou je te tranche la gorge, impie ! Tu as trahi l’Empereur, tu as tué mes guerriers, et tu oses encore nous parler, mes frères et moi ? Tu nages dans ton délire, pauvre fou ! L’Empereur guide nos mains ! Tu as ici Nillod le Rédempteur, Nile le Ténébreux, Anemonicus la Main Ensanglantée, et trois Compagnies de combat, et tu penses pouvoir t’en sortir ? Tu es encerclé par mes frères, tu ne peux plus te téléporter, tous tes guerriers sont morts, et tu espères t’en tirer ? Tu périras sous le courroux de l’Empereur et de Sanguinius, et tu ne connaîtras jamais le pardon ! »

Et Dante, sans avertissement aucun, mit en marche ses réacteurs et fonça vers l’hérétique, tout en brandissant son pistolet Perditio, tirant de puissant projectiles de fusion dans son armure Terminator rouillée. Il arrêta un tir avec sa propre main, et renvoya le coup d’un geste dédaigneux du poignet avec l‘aide de quelque malice du Warp. Le Commandeur, toujours en l’air, l’évita aisément. Il brandit sa hache au-dessus de sa tête et l’abattit de toutes ses forces sur Drakas. Toutes les forces d’un Maître de Chapitre Space Marine, c’est-à-dire l’équivalent d’une demie tonne lancée à deux cents km/h sur un point précis. Et Drakas para le coup. Il agrippa sa faux à deux mains et la tendit devant la lame d’Axia Mortalis, tout en campant ses pieds dans les débris. Ses bras reculèrent à peine derrière sa faux, mais les fibres musculaires synthétiques de son armure craquèrent dans un bruit de métal brisé, preuve de la force titanesque de l’attaque du Commandeur. Nile, Nillod et moi sommes restés bouches bées : tout cela s’était passé en moins de cinq secondes. Dante se posa, toujours en train de lutter contre l’arme démon qui grésillait de plaisir à l’idée de se battre à nouveau contre le Commandeur, dans un duel de force brute. Mais l’exosquelette de l’armure Dreadnought de Drakas finit par prendre le dessus, et il repoussa Dante avec un effort imperceptible. Le Commandeur lui retourna plusieurs coups du même type que le précédent, mais ils finirent pareils. Il fallait la jouer plus fine.
Nous nous apprêtions, Nillod et moi, à enclencher nos réacteurs pour aider le Commandeur, quand une onde verdâtre émana de l’élu de Nurgle, formant une bulle empêchant quiconque d’intercepter le duel. Même si nous étions impuissants, nous ne pouvions pas rester indifférents au combat qui se déroulait derrière la paroi psy : un duel titanesque, entre un éclair doré, qui rendait chacun de ses coups plus rapide et plus précis, et une masse verte, qui parait lourdement mais sûrement chacune des attaques d’Axia Mortalis, tout en lançant des attaques vicieuses et lâches, mais aussi vivement contrées par Dante. Et malheureusement, le bouclier psy avait aussi englobé l’autel, et il nous était impossible d’atteindre la Plume. Le Commandeur devait se débrouiller seul, le temps que Nile déjoue sa protection impie.
Il s’assit en tailleur, et tendit ses bras contre la paroi verte, tout en marmonnant des paroles incompréhensibles. Lentement, le bouclier s’affaiblissait, mais pas assez pour nous permettre de passer. Et Dante continuait toujours de se battre, tel un dieu de la guerre, engoncé dans son armure dorée. Petit à petit, l’armure de Drakas tombait en miettes, révélant un corps tuméfié par cent siècles de sévices infligées par son dieu morbide. Le Boucher de la Putréfaction sentait que la défaite était proche, et rendit ses attaques moins barbares, plus précises, pour réussir à contrer les coups du Commandeur, qui malgré tout, commençait à fatiguer. Il fallait en finir, avant qu’on ne puisse plus rien faire.
Dante envoya rapidement un puissant revers de hache, qui fut dévié par l’arme démon de Drakas, et, comme la faux était en l’air, Dante en profita pour dégainer rapidement son pistolet Perditio et le planta en face de la tête du Seigneur du Chaos. Il pressa la gâchette, autant de fois que le lui permit son chargeur. Une fois qu’il eut fini, il ne restait que quelques pauvres morceaux de cervelle fondue par le fuseur dans le gorgerin de son armure. C’en était fini de Drakas. Du moins, c’est ce que nous croyions.

Une fois anéanti, la protection disparut instantanément, et je fonçai en premier à l’approche de Dante.
En me voyant arriver à toute vitesse, je put deviner son sourire se former sous son masque. Car il avait enfin réussi à tuer son ennemi, et nous avions peine à y croire. Mais c’était bien vrai : le Seigneur du Chaos gisait au pieds de Dante, sans tête, les bras écartés. Nous pouvions récupérer la Plume tranquillement, sans crainte qu’un hérétique nous tombe dessus. Mais alors que nous marchions lentement vers l’autel, ce ne fut pas un traître qui arriva. Ce fut bien pire. Car Nurgle n’avait pas envie de laisser son serviteur favori mourir aussi facilement. Et il lui attribua son dernier legs : le range de Prince Démon, le rêve de tout Marine du Chaos. L’immortalité, la puissance et le pouvoir, rien que ça. Un nuage de mouches se forma autour du cadavre de Drakas, l’entourant d’un halo infecte. Tandis que les insectes s’agglutinaient autour de son corps, Drakas reprenait forme, refaisait corps avec son armure, qui finit par craquer, excédée par le nouveau corps de son porteur. Sa tête se reforma, adoptant de nouveaux traits plus boursouflés encore que les précédents. Sa faux retourna d’elle-même dans la main du Prince Démon, attirée par la nouvelle puissance de son porteur. Son ventre s’ouvrit, déversant un flot d’entrailles viciées mêlées à une centaine de Nurglings. Il n’était plus qu’une plaie béante, une plaie qu’il fallait cautériser au plus vite. Sous peine d’infection. Drakas rit : un rire gras, sadique, terrifiant. Ce n’était plus la même personne. Et cette fois, le Commandeur aurait besoin de toute l’aide possible, car il fallait bannir un démon dans le Warp.

« Nile, Nillod, Anemonicus, à moi ! Je vais avoir besoin de vous ! Surtout de toi, Nile, il va falloir botter le cul de ce démon au plus vite ! Mais que fait … ARRETEZ LE ! AU NOM DE SANGUINIUS, ARRETEZ LE ! »

Dante poussa ses réacteurs au maximum, car Drakas se dirigeait vers l’autel pour s’emparer de la Plume. Arrivé à son niveau, il se campa devant lui :

« TU NE PASSERAS PAS, DEMON ! »

Il leva sa hache, mais cette fois, son adversaire faisait deux fois sa taille, et le démon écarta le Commandeur d’un revers dédaigneux de la main, comme s’il écartait un insecte. Dante hurla :

« Fils de Sanguinius, FEU ! Abattez-le ! POUR L’EMPEREUR ! »

Des volées de bolts fusèrent vers lui, lui arrachant des morceaux entiers de peaux. Ça ne semblait pas le gêner plus que ça, et il continua vers la Plume de sa lourde démarche. Le Commandeur réitéra ses assauts, ainsi que les armes lourdes des Devastators : le démon encaissa plusieurs tirs de missiles et de canons laser, des escouades d’assaut entières se posèrent devant lui pour le stopper, il les souffla comme des fétus de paille. Moi-même je me mit sur son chemin, au moment où il se mit à courir, et je lui entaillai la jambe avec Slayer. Il s’arrêta pour la première fois, et me décocha un magistral coup de pied qui m’envoya haut dans les airs. Sa force était tout simplement prodigieuse, et, sans mes réacteurs, je me serais écrasé au sol. Il reprit tranquillement son chemin. Il n’y avait plus rien à faire. Un canon Baneblade n’aurait pas suffit pour le stopper dans sa quête de la Plume. Je levai inutilement la main vers lui :

« Empereur, protégez nous … Arrêtez cette engeance du Warp, par pitié … »

Il était trop tard. Je me serais tué sur-le-champ si je n’avais pas fait une chute de quinze mètres. Sa main déformée se leva, se tendit, et enfin, après ce qui semblait être une éternité il s’empara de la Plume et l’écrasa dans sa paume. Il tendit le poing en l’air, et détruisit le moral des Blood Angels en présence.

« Voyez, fils de Sanguinius ! J’ai avec moi l’héritage de votre minable père. Vous ne pouvez plus rien faire ! Vous êtes finis ! Rien ne m’arrêtera ! Soumettez vous à mon dieu ou crevez comme votre Primarque ! »

Il serra encore plus la Plume, tentant d’absorber la puissance qu’elle contenait. Un grand flash éclata de sa main : ça y est, c’en était fini. La Chapitre était damné à tout jamais. Mais encore une fois, j’avais pensé trop vite. Car la Plume était en train de se défendre, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle semblait habitée par un fragment de l’esprit de Sanguinius. La main de Drakas éclata dans une gerbe de chair meurtrie et d’os éclaté. Je sautai sur l’occasion pour me relever, malgré mon armure endommagée qui me ralentissait quelque peu. C’était le tout dernier espoir. Je sentais que la Plume m’appelait, demandant quelqu’un dont le sang n’était pas souillé, le sang de son propriétaire. Je me mis à courir, comme je n’avais jamais couru : l’avenir des Blood Angels, voire de l’Adeptus Astartes même était en jeu. La Plume irradiait le moignon de Drakas de sa sainte lumière, le blessant presque. Pendant qu’il reculait, je sautai en l’air et dégaina mon épée énergétique, tout en activant mes réacteurs une fois encore. Je m’emparai de l’Éclat au vol, et mon esprit s’illumina.

Elle sembla reconnaître les gènes de Sanguinius en moi, et m’accorda sa toute-puissance. Il se répandit en moi une douce chaleur, qui me réchauffa le corps comme le cœur. Mes tissus musculaires se réparèrent, encore plus rapidement que me le permettait mon métabolisme amélioré. La lumière se canalisa dans mon bras droit, et se transmis à l’intérieur de Slayer remplaçant le vert sombre de la lame énergétique par un or aussi pur que celui du Trône de l’Empereur, loué soit-il. La lame bourdonna, et la vibration se répandit à nouveau dans le reste de mon corps. Il fallait détruire cette horreur. Le démon à l’intérieur de la faux de Drakas sembla prendre peur face à la force de Sanguinius qui irradiait en moi. La Plume était toujours dans ma main gauche, et je sentis monter en moi une rage et une fureur de combattre, mais différente de la Rage Noire. C’était un sentiment pur, une sainte colère qui allait s’abattre sur Drakas et le renvoyer dans son royaume démoniaque.

Tel Dante avant la bataille, je levai mon épée en direction de Drakas.

« Sanguinius n’a pas dit son dernier mot, pourriture ! »

Je m’envolai et atterri à ses pieds. D’un rapide geste du poignet, je le soulageai de sa main gauche. Du moignon émergea une vapeur verdâtre et sale. Il poussa un hurlement déchirant, et proféra des invocations impies. Les mouches qui volaient autour de lui se rassemblèrent de part et d’autre, formant petit à petit des silhouettes vaguement humaines. Des Portepestes.

« Ne m’envoie pas tes minables sous-fifres, s’il te plaît, c’est contre toi que je veux me battre ! Proférais-je. Tu peux invoquer autant de démons que tu veux, tu retourneras forcément dans ton royaume maudit ! »

Les démons avançaient lentement, d’une démarche gauche et mal assurée, et levaient vers moi leurs lames rouillées. Je regardais autour de moi et je compris soudain pourquoi ni Nillod ni Nile n’étaient venu pour m’aider : Drakas avait réactivé sa protection psy, et à voir la tête que l’épistolier faisait, elle devait être plus solide que la précédente. Néanmoins, il luttait vaillamment pour la défaire, et serait là d’une minute à l’autre. Dante était aussi en dehors du cercle, mais il n’était visiblement pas en état de se battre. Son armure était enfoncée là où Drakas l’avait frappé pour le dégager de son chemin. Je ne voulais pas me fatiguer contre les Portepestes, et en quelques rafales de bolts, ils disparurent et retournèrent dans le Warp. D’autres se reformaient à partir des mouches qui voletaient autour du prince démon, mais il n’en resta bientôt plus assez, et Drakas fut bien obligé de se battre. Son moignon était toujours fumant, et d’horribles excroissances en sortaient peu à peu. Il fallait en finir.
Sans aucun signe avant-coureur, il se mit à courir vers moi, levant son arme démon devant lui. Il passait enfin à l’attaque. La Plume me rendait plus résistant que je ne l’avais jamais été, et je parai son coup avec une facilité déconcertante. Les deux lames grésillèrent, les deux esprits qui les habitaient se livrant une bataille titanesque : les résidus de l’esprit de Sanguinius luttaient pour empêcher les millions d’âmes emprisonnées dans l’arme démon de se déverser en moi.
D’un mouvement d’une rapidité que je ne croyais possible, je repoussai le démon et, après avoir levé Slayer, l’abattis de toutes mes forces sur la tête du démon.
La lame grésilla et trancha Drakas dans toute sa hauteur. Les deux moitiés tombèrent sur le sol de pierre et s’évaporèrent. Je tombai à genoux, j’étais dans un état de fatigue que je n’avais jamais connu. Nile courra vers moi, son épée de force pendant à sa ceinture :

« Ne bouge pas, Anemonicus ! »

Il tendit ses mains vers moi, et sa coiffe psychique s’illumina d’une lueur malsaine.

« Que fais-tu ? M’exclamais-je.

- Ce démon t’as laissé un petit cadeau, je dois l’extirper au plus vite, sinon tu vas mourir ! »

En effet, je sentais quelque chose de mauvais en moi, mais je n’eu pas le temps de réfléchir, une violente douleur me transperça de part en part. Une vapeur sortit de ma bouche, et se concentra en un petit visage grimaçant. Nile concentra toutes ses forces dessus et le réduisit jusqu’à ce qu’il disparaisse. L’Archviste s’effondra à son tour, épuisé par l’effort fourni. Il venait de bannir mon hôte dans le Warp.
La bataille de Kwah était finie.
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